Détail de l'annonce
Le peintre lillois Olivier Aubry est préoccupé de la disparition des paysages. Les catastrophes qui ont frappé le Japon – d’origines naturelle ou humaine – ont d’ailleurs tellement marqué l’artiste qu’il décide d’inventorier les paysages japonais. Il y a urgence.
À l’enjeu écologique, Olivier Aubry répond par une économie de moyens. Au lieu de se déplacer, l’artiste se fait décrire par Tomomi Yano, son assistante, des paysages japonais qu’elle choisit au hasard sur Google Earth. Ne voyant pas lui-même les photographies des paysages sélectionnés, l’artiste se laisse porter par la description orale qui en est faite. Le trait des croquis est rapide, définitif. Il y a urgence.
De ces croquis, le peintre réalise des compositions monochromes, issues de la superposition de plusieurs couches de peinture à l’huile de couleurs différentes. Là encore, le temps est une contrainte, la rapidité, une condition de la création : avant que la peinture à l’huile ne sèche, Olivier Aubry y creuse les lignes de crête de ses paysages imaginés. Comme en calligraphie, le geste est sans retour possible. Il y a urgence.